La main matinale

déclare en silence

à l'ombre d'un arbre

le soleil prometteur.

 

L'eau des prairies

revenue sans fleurs

rêve le fleuve fort

au coeur d'un nuage.

 

La lumière spectacle

avec délicatesse

réalise la forêt

loin d'être muette.

 

Le crépuscule léger

après l'amour géant

reprend sa source

en un ressac courbe.

 

 

 

Aux berges de l'oubli

l'amour puissant

survit décemment

en espoir de renaître.

 

L'horizon pur

souligne les reliefs

sonate nocturne

animale existence.

 

Au détour d'une vie

la Corse parfumée

écrit la paix absolue

sauvagement vécue.

 

Karine