Les poèmes de Française

Nuit	REVER	NUIT DEJA
Point virgule	ROSSIGNOL

Nuit

Glisser entre les draps de lit

Frais, parfumés de lavande,

S'étendre...

Poser la tête sur l'oreiller

Orné d'une taie blanche,

Attendre...

Ecouter les bruits

De la nuit qui veille,

(Dans le calme de cet espace sonore)

S'endormir.

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REVER

Rêver d'amour, rêver de paix,

Rêver.

Rêves de bleu, rêves de gris,

Rêves...

Demi-songe, espace alterné,

Indépendance de la pensée,

Liberté de l'esprit,

Tout est permis,

Rêver pour créer.

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NUIT DEJA

Qui peut dire l'essence de la nuit ?

Dans le silence et le noir

Calmes, on s'endort.

Le bébé tête son pouce,

La jeune fille repousse son drap

D'un pied léger,

Le vieil homme étire son corps chenu.

Près de la cheminée

Le chat, en boule, ronronne.

Au plus sombre du soir

La chouette ulule.

Paix, désespoir...

Qui peut dire l'essence de la nuit.

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ROSSIGNOL

La perle nait souvent du corsage d'une femme

A la peau douce et claire, coquillage lumineux

Le corail de ses lèvres attire ses amoureux

L'ambre de son regard pétille comme une flamme.

Je la contemple par la fenêtre tous les soirs,

J'aiguise mon appétit, j'aiguise mes espoirs,

A la voir aussi belle toute nimbée de brume

Elle souffle sa bougie et j'attends sans un bruit

Le chant du rossignol qui chaque soir interpelle

A sa croisée ouverte, sa silhouette qui luit

Et je siffle en cadence car c'est moi qui appelle.

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Point virgule

Et si demain matin m'éveillant à l'aurore

Je sentais mon esprit libéré et joyeux

Porté par je ne sais quel fantastique essort

Tel une poussière d'étoiles s'élancer vers les cieux.

Mon âme, pour un temps allégée de son corps,

Pourrait redevenir le souffle originel

Tendu passionnément vers le sublime accord

Que connaissent dans le ciel les âmes immortelles.

Je suis la flamme pure qui de sa quintessence

Apparaît vivifiée d'une entière innocence,

Oublieuse du temps et de ses contingences

Pour n'être qu'un point ténu dans l'univers immense.

Je suis un réceptacle et mon battement subtil

N'altère nullement l'équilibre tranquille.

J'ai oublié le monde, j'ai oublié la vie

Et soulagée enfin, je ne sais plus qui je suis.

J'aimerais bien qu'il y en ait un qui te plaise je te le dis sincèrement.

Mais tu n'es pas obligé.

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Françoise