Les
poèmes de Kni
Comment la
joindre?
Pour moi
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L'arbre changé
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Les rires d'été des
sybilles
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jeu 3
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J'avais des ailes lisses et
blanches
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jeu 7
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jeu 11
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J'ai passé la nuit
A un passant...
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Pour moi
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Je pose
Les lettres
Du verbe
être
Il est difficile
D'être
Je ne suis que
passé
Sans avenir
Près du
gouffre
Qui lui aussi me
rejette
Magie de ces
lettres
Au temps
présent
Déjà
usées
Déjà
ridées
Ces lettres ont
vécu
C'est l'être sans
vécu
J'ai pas envie
J'ai plus envie
Chui plus en vie
Chui le chut
De vos cris
De cauchemar
Chui la chute
De vos larmes
De réveil
J'fuis au soleil
J'fuis de partout
Sans lieu
A moi
Pour moi
Cent lieues
Me séparent
M'égarent
Kni
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Et me gardent
En cent liens
En Sang
liés
De rester
Moi près de
toi
L'âme
éclatée
En mille morceaux
En mille remords.
»
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Haut
L'Arbre
Changé.
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« C'est
l'Arbre,
Changé,
qui ne
dénigre
de son
Essence
que son
Apparence
et quelques
Larmes d'Argent
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dispersent le
Couteau
comme la
Hache
à
l'approche de son Flan. »
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Kni - 1997
Haut
« Surgissent,
Montent et virevoltent
Les rires d'été
Des sibylles.
Elles fouettent les pâles
nuages
De leurs baisers vifs.
Le bleu n'est plus :
La Lune s'enivre.
Le feu darde
De son absence
La trame céleste
Qui se farde.
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Piquée aux quatre vents
Par la peine avide,
Elle trompette
Au sol glacé…
Le bel astre se pare,
Doucereux,
Puis souffle au sable
Ses vifs instincts
Et c'est couchés
Dans le désert,
Lorsque la nuit
Etend ses têtes
d’épingles,
Lorsque se cachent
Les lacs d'or
Dans les dunes,
Que tout s'endort,
Les chagrins si lourds,
Lestés de tout sel,
Comme la main de l’homme
Quitte enfin le puits des
âmes»
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Haut
Poème à
trous
La force verte
D'une touffe saignée de
terre
Se répand et imprègne
l’air patiemment.
Le chemin se trame en
profondeur
Comme le cuir asséché
de basalte.
Force souple,
Spore avide
Végétative
armée qui
Ecartera puis
ramènera
Le sentier de chairs
laissées là
Les verts embryons alors
reprendront
Leurs songes et leurs cycles
inexorablement. »
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©Kni
– juin 2000
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Haut
Indécise là-haut
Sur la
fin du toit
L’espace, mangé de vent,
Me jette
et m’arrache
L’envie
d'aérer
Avec un
peu de paix
Ces
miettes de cœur
Cette
soif de discernement
qui se
noie
Sous les
gouttières de mon sang
qui se
versent malgré moi.
Imprécise, là-haut
Et
quelques gestes perdus
de lui
rien ne reste
Pour
chercher quelques échos
Aux
postures de cette âme
Dans les
limbes du dernier tourment
Donnés en pâture à ma folie
…
Kni
Haut
« Autrefois
J'avais des ailes lisses et
blanches,
J'avais des joues roses et des
voeux pleins,
J'étais
brillante
jusque dans mes
erreurs,
j'étais
changeante
et le monde portait
ma couleur...
Aujourd'hui, mes
mots,
Usés,
sortent la
nuit
pour éviter
leur Ombre...
Aujourd'hui, mes
maux,
Rusés,
sortent et
fuient
pour éviter
leur Nombre... »
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©Kni - 2 avril 1998
Haut
Reconstituer un
poème
«
Dans l’espace de feutre
Tous mes
regrets (restent)
Près de toi, amoureux…
C'est la
fin du crépuscule
L’océan les a lavés
Dans un
ciel bleu lilas…
Dans les
sables du bord
Puissions
nous jouir
D'autres
cieux d’hivers sombres
Là,
quelques touches de rose,
Résonne dans la mémoire
De la
musique de ton cœur...
Cent
passeront devant nous
Sans voir
nos cœurs
Uniformément gris de perle »
kni
Haut
« J'ai passé la Nuit
A un passant
Trop surpris
pour refuser mon présent
Il est parti tout content
Le visage clignotant
d'étoiles
Et moi, les yeux bêtement
jaunes.
J'ai repris mon chemin
Sous le bras
Il était fatigué
De se faire marcher dessus
J'ai cajolé ses cicatrices
Et aplani toutes ses bosses
Il s'est alors enroulé
Autour de mon poignet
Et je sens parfois le vent
Courir en tout sens dessus
dessous
Pour essayer de le
détacher
De le convaincre
De reprendre sa tache.
Le vent est alors tombé
Tempêtant
De bises
Sur le sol vierge
Pour mieux le blesser
Sa rage a tracé
Les contours
De cibles mouvantes
Amères tumeurs
En mon fusil
Rouillé
De larmes de terre.
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« Hors de mon chemin !
»
Lui ai-je crié,
agacée.
Je recharge
L'âme à vide
Cale le métal
Contre ma joue
Vise et tire
A bout
Lâchant
Un seul râle
Uni
De toutes mes balles
Malheureuses et coincées.
J'ai recroisé le passant
Assombri
Qui m'a rendu mon présent
J'ai pris la Nuit
En pleine figure
Mais elle ne brillait plus
Elle était vieillie,
blanche
Et toutes ses ombres
Pendaient lamentablement.
J'ai alors voulu passer la Nuit
Sous l'eau chaude
Les étoiles moussaient
bien
La Lune se fripa un peu vite
Le soleil quand à lui
Je n'ai pas pu le sauver
J'ai fini la Nuit dehors
Et pendu le noyé
Qui respirait encore. »
|
©Kni juillet
2000
Haut
Acrostiche de mots
A
l'aube des gestes oubliés
Vous
risquez l'ombre d'un sourire tandis que
De
vos silences
appliqués
Me
parvient votre angoisse, votre folie ;
Répondre à votre coeur qui s'efface
En
posant là vos maux risibles ;
Participant dérisoire, presque inutile
A
peine êtes-vous
humain quand dans
Ce
passage étroit de votre âme subsiste le
Jeu
d'aimer »
©Kni juin 2000
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