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(14/01/2000)
Entrant en basse cour
Ou ils font quatre tours
Pour mieux faire admirer
Leur plumage bleuté
Les paons condescendants
Passent en rabaissant
Les poules ordinaires
Et les canards leurs frères.
Ces oiseaux vaniteux
Soucieux de leur milieu
Ne se mêleront guère
Aux volailles vulgaires.
Mais désirent pourtant
Qu'on acclame à tous vents
Leurs postures altières
A la démarche fière.
Quand le paon le matin
Pour faire le malin
Dans un reflet de glace
A son miroir fait face
Il devient amusant
Et presque distrayant
S'étonnant plus encore
De sa voix de stentor
Si vous le rencontrez
Dans les salons de thé
Parlant fort et souvent
De son propre talent
Ne vous étonnez guère
Ce n'est pas un mystère
Le paon ce grand enfant
Mûrit très lentement.
Michèle
Survolant mon bonheur
Tu vins à tire d'aile
Tournoyer sans la peur
De casser mes ficelles.
Déposant dignement
Ton amour bien au chaud
Tes discours bienveillants
Et ton coeur en échos.
Puis sans un pépiement
Muet, sans crier gare,
Ton envolée crûment
Me laissa sans fanfare.
Me réservant le soin
De protéger sans toi
Cet amour sans témoin
Que tu me léguas là.
J'ai entouré depuis
Cet oeuf qui a grandi
Sans toi, et te maudis
De ne m'avoir rien dit.
L'amour, lui ne peut rien
Contre cet abandon
Et grandit en mon sein
Loin de ta trahison.
Si plus tard, si demain
Tu devais demander
Quel est donc le chemin
De l'amour délaissé,
Une voix, un murmure
T'apprendra ce jour là
Que cet amour si pur
N'a plus besoin de toi.
Michèle
(12/06/1999)